2 slips et 20 euros

2 slips et 20 euros

Masques, papiers d’emballage et papier toilette jonchaient le sol sous le ponton d’où l’on admire la vue sur la plaine qui s’étend jusqu’à l’Allemagne.

 

Le club de parapente Plein Est Vol Libre a procédé samedi 19 septembre au nettoyage du
Hetschenberg, où décollent les parapentes depuis plus de 30 ans. Chaque année, le club
prévoit ce nettoyage au printemps. Mais avec le confinement, il a fallu reporter la date.
Samedi dès 8 heures, une douzaine de copains se sont retroussé les manches pour
faucher et ratisser les hautes herbes, ronces et autres chardons ou arbustes dans la
pente, car les suspentes risquent de s’y accrocher et peuvent rendre le décollage
dangereux. D’autres se sont attelés au ramassage des détritus, toujours dans la pente.

 

Le fauchage de la pente permet de couper les hautes herbes et épineux qui, en se prenant dans les suspentes, peuvent être dangereux pour les pilotes.

 

 

Le déconfinement a vu plus de fêtards qu’à l’accoutumée fréquenter le site entre mi-mai
et début juillet, alors que les bars et restaurants étaient encore fermés, privant ainsi une
partie de la population d’un lieu de retrouvailles. Avec sa jolie vue et son caractère isolé,
le Hetschenberg attire de nombreux curieux, amoureux de la nature, promeneurs,
sportifs, mais aussi, les soirs à la belle saison, d’autres personnes peu scrupuleuses qui
laissent trainer leurs ordures ou dégradent des installations. En un an, la manche à air
installée sur la cîme d’un arbre et permettant d’indiquer le sens et la force du vent, a été
vandalisée à deux reprises. Plainte a été déposée auprès de la gendarmerie d’Ottange,
qui a aussi été amenée à intervenir pour des feux. A maintes reprises, des feux ont été
allumés sur l’aire de décollage, ou à proximité de la forêt, voire dans le champ de colza
(un végétal potentiellement inflammable…), une pratique strictement interdite et donc
passible d’une amende.

Un petit vol de récompense, en début d’après-midi, avec un vent d’est faible

 

 

Pour Plein Est, le butin du jour se résume à deux sacs de courses remplis de bouteilles
d’alcool, près de 100 litres de détritus (principalement du plastique : bouteilles, papiers…).
La trouvaille insolite du jour : deux slips – d’homme – et un billet de 20 euros ! Le même
jour, des habitants de Volmerange ont procédé au nettoyage des chemins et rues aux
abords du Hetschenberg, en compagnie de l’adjoint aux Travaux de Volmerange-les-
Mines, Gianni Pivetta. En début d’après-midi, les conditions pourtant faibles ont permis à
quelques pilotes de faire un petit vol.

Pour en savoir plus…
Comme tout ce qui vole, le parapentiste a besoin de vent de face pour décoller. Pour pouvoir voler sur
des sites à faible dénivelé, en plaine, nous avons besoin de vent. Mais pas trop non plus, la vitesse de
nos aéronefs étant limitée à +/- 40km/h. Le vent nous permet de bénéficier d’un appui dynamique sur
le relief et de tenir en l’air, parfois à la recherche de thermiques, ces bulles d’air chaud qui nous
permettent de gagner de l’altitude.
Tout cela s’apprend… Il y a l’aspect pratique, mais la partie théorique est vaste et riche pour qui
souhaite s’y pencher toujours davantage. Notre apprentissage théorique comprend trois grands axes :
la météo et la mécanique de vol, régie par des lois physiques, et la partie réglementation (l’air est
divisé en différents espaces afin que tout ce qui vole avec ou sans moteur puisse y évoluer en
sécurité… De ce point de vue, le Grand Est est un vrai labyrinthe entre les aéroports et les zones
d’exercices militaires!).

Contactez-nous ! Nous sommes toujours ravis de répondre à des questions concernant notre passion,
et d’expliquer aussi que le fameux « trou d’air » n’existe pas, pas plus que la fameuse « voile en
torche », un terme qui concernait les parachutes coupole, relégués au fond des musées depuis que la
poussière existe.